Océan
Caractéristiques de l'épave
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19/08/1759
8m
Débutant
Portugal
Lagos
Océan Atlantique
(1756)
Informations
Le navire de guerre l’Océan a été
lancé en 1756 dans les chantiers de Toulon, en France. Construit
dans les normes de l'époque, ce navire est un bon
rapport qualité prix, un compromis entre l'armement et la manœuvrabilité. Il a fallu 3 000
chênes vieux de 80 à 100 ans pour sa construction. Partant en
campagne, il peut transporter des réserves pour trois mois de
consommation d’eau, six mois de vin, d’eau douce et de vivres.
Conçu pour tenir tête à la marine anglaise, le navire embarque 80
canons.
Faisant partie de la flotte française
de Méditerranée comprenant 14 vaisseaux, L'Océan participe à deux
campagnes puis il est détruit les 18 et 19 août 1759 pendant la
bataille de Lagos, lors de la guerre de Sept Ans qui se déroula de
1756 à 1763. Jean-François de Bertet de Sabran, comte de La Clue,
dit « La Clue-Sabran » est un officier de marine et
aristocrate français du XVIIIe siècle qui commande cette
flotte française en Méditerranée face à la flotte anglaise
commandée par l'amiral Edward Boscawen.
Ainsi le 5
août 1759, La Clue, à bord de l’Océan, lève l’ancre accompagné de ses
douze vaisseaux et trois frégates. L'escadre longe la côte
africaine et, le 17 août, arrive dans le détroit de Gibraltar.
Repéré par l'une des deux frégates anglaises, La Clue dirige ses
vaisseaux vers le large, côté océan atlantique. Pendant la nuit,
La Clue fait demi-tour pour repasser dans le détroit. Sans
concertation avec les autres bateaux, il fait éteindre les feux de
poupe de l’Océan pour ne pas être repérer par les anglais. Tous
les autres vaisseaux de son escadre l’imitent et se perdent de
vue les uns et les autres. Les consignes de La Clue concernant la
direction à prendre, passent alors inaperçues. Pendant la
journée du 18 août, cinq vaisseaux et trois frégates de
l’arrière-garde française recherchent l’Océan et le reste de
leur escadre.
Les quatorze vaisseaux de l'anglais
Boscawen sont à la poursuite de l'Océan désormais isolé.
La Clue n'imaginant pas avoir perdu une partie de son escadre, l'attend
avec ses bateaux restants ! Ayant appareillé rapidement, les
bâtiments anglais éparpillés, cinglent vers les sept vaisseaux
français. La Clue donne l’ordre de s'enfuir et l’escadre
française régle sa vitesse sur son navire le plus lent, en essayant
de ne pas se déventer les uns les autres et en fuyant par vent
arrière. Les Anglais se rapprochent peu à peu jusqu'à ce que La Clue fasse
mettre son escadre en la ligne de bataille. En début d’après-midi,
un combat inégal débute avec quatorze vaisseaux anglais attaquant
sur les deux bords les sept navires de La Clue. Le combat tourne à
l'avantage de l’Océan qui poursuit sa route dans un piètre état, sous le feu anglais.
Une centaine de morts, et une centaine
de blessés se décomptent à son bord. La Clue oriente les bateaux
de son escadre en territoire neutre, dans une baie portugaise, à
l’ouest de Lagos.
Les Anglais les poursuivent malgré la
neutralité de ce pays jusqu'à ce que l'escadre française soit prise au piège.
L’Océan sous voile dérive à la côte, au-dessus d'un
petit fond d'environ 7 mètres. Les marins coupent les mâtures pour
ralentir l'échouage des bateaux, leurs soutes sont noyées. Les 700
survivants tentent alors de monter à bord des canots de sauvetage dont
certains s'échouent sur le rivage. Dès qu'il est à terre, La Clue
envoie un officier demander au commandant du fort portugais de
protéger ses vaisseaux. Les trois coups de canons portugais ne
dissuadent pas les Anglais de se rapprocher, de mettre le feu à
l’épave Océan et de faire prisonnier les officiers.
Par la suite, devant la gravité de
cette défaite, un conseil de guerre est prévu en France pour juger des actes
des commandants de cette escadre. Aucun commandement ne sera
désormais attribué à La Clue. L’épave de l’Océan,
symbole de l'archéologie navale portugaise, n'est localisée qu'en
1970.
A partir de 1984, un itinéraire sous-marin est installé pour que
les plongeurs en fassent le tour. Il relie les différents morceaux
de l'épave dont font partie une "âncora de misericórdia"
de cinq mètres et demi de long et pesant plus de trois tonnes et
quelques canons en fer. Les restes des superstructures en bois du
vieux navire gisent encore sous le sable.
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